Réduction du tarif d’achat pour les petites installations solaires : quel impact pour le secteur ?
- Gecko Energie
- 3 avr.
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En mars 2025, le gouvernement français a annoncé une modification du décret d’aide pour les installations solaires de 100 à 500 kW, abaissant le tarif d’achat de l’électricité produite de 105 à 95 EUR/MWh. Ce changement marque un tournant pour les producteurs d’énergie solaire, qui devront désormais s’adapter à un nouveau modèle économique.
À partir de juillet 2025, ce système de tarif d’achat sera remplacé par un appel d’offres simplifié, modifiant encore davantage les règles du jeu pour les installations photovoltaïques.
Pourquoi cette baisse du tarif d’achat ?
L’objectif de cette réforme est d’aligner les coûts de soutien aux énergies renouvelables avec les évolutions du marché de l’électricité et les baisses de coûts des équipements solaires. Le gouvernement justifie cette réduction par plusieurs facteurs :
Une baisse continue des coûts de production : L’amélioration des technologies photovoltaïques a réduit les coûts d’installation et de maintenance.
Une volonté de limiter la dépense publique : Le soutien aux EnR représente un effort budgétaire important, et cette mesure vise à le rationaliser.
Un encouragement à la compétitivité : En favorisant les appels d’offres, l’État cherche à stimuler la concurrence et à obtenir des prix plus attractifs pour l’électricité solaire.
Quel impact pour les producteurs solaires ?
Cette baisse du tarif d’achat représente un défi majeur pour les exploitants de petites installations solaires. Plusieurs conséquences sont à prévoir :
Une rentabilité plus difficile à atteindre : Avec une rémunération plus faible par mégawattheure, les producteurs devront optimiser leurs coûts de production.
Un besoin de diversification des revenus : Certains acteurs pourraient chercher à vendre une partie de leur production sur le marché libre ou à investir dans des solutions de stockage pour valoriser leur électricité à des heures de forte demande.
Un impact sur les nouveaux projets : Les investisseurs pourraient être plus prudents avant de lancer de nouveaux projets, notamment dans les zones où l’ensoleillement est moins favorable.
Un tournant avec le passage aux appels d’offres simplifiés
À partir de juillet 2025, le tarif d’achat sera remplacé par un mécanisme d’appel d’offres simplifié. Cette nouvelle approche vise à garantir un cadre plus compétitif et à permettre une meilleure maîtrise des coûts pour l’État. Les producteurs devront soumettre des offres pour vendre leur électricité à un prix compétitif, ce qui pourrait favoriser les acteurs les plus efficaces et bien structurés.
Vers une transition plus compétitive ?
Si cette réforme est perçue comme une contrainte par certains producteurs, elle pourrait aussi encourager l’innovation et la baisse des coûts de production dans le secteur photovoltaïque. L’évolution vers un modèle basé sur des appels d’offres devrait renforcer la compétitivité du solaire en France, mais il reste à voir si cette transition ne ralentira pas le développement des petites installations.
Le débat est donc ouvert : cette réforme dynamisera-t-elle le marché ou freinera-t-elle l’essor du solaire en France ? Réponse dans les prochains mois.